1. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué depuis 2002 ?
Je pense d'abord à l'accession de Le Pen au second tour, la victoire de Chirac puis la reprise progressive de nombreuses idées appartenant traditionnellement à l'extrême droite par la droite dite républicaine.
Il y a ensuite cette victoire du non qui s'est gagné essentiellement à gauche, qui a redonné espoir à toute la gauche antilibérale.
2. Emploi, santé, culture, éducation….quel est le champ que la droite s’emploie le plus à attaquer selon vous ?
Je pense que la droite a beaucoup contribué dans le domaine de l'emploi
à précariser sans toutefois fournir de solutions contre le chômage de
masse.
Les dégats sont également très nombreux en matière d'éducation, les
crédits accordés à ce domaine ayant diminué de manière on ne peut plus
remarquable dans ce domaine.
3. La gauche et la droite : la différence est-elle si évidente sur le fond, est-ce aussi une différence de style ?
La gauche (normalement) privilégie l'intervention de l'Etat pour
accorder un niveau de vie décent, conquérir de nombreux droits à
l'usage du plus grand nombre. Pour ce faire, elle défend les services
publics (dont les principes sont théoriquement la gratuité ou la quasi
gratuité, l'égalité d'accès, la solidarité).
La droite préconise un Etat gendarme, insensible (ou peu sensible) à la
montée des inégalités mais toujours garant de la paix civile même en
l'absence d'une paix sociale.
4. C’est quoi cette rupture annoncée par Sarko et cette France d’après ?
Sarkozy est le numéro deux du gouvernement depuis déjà près de 4 ans. Je ne vois pas en quoi une france sous sarkozy changerait. Malgré tout, je pense que Sarkozy est un homme humiliant, il ne ferait qu'affaiblir l'Etat dans sa mission d'assurer le bien être de tous.
5. Liberté, égalité, fraternité : les principes républicains sont-ils en danger ?
A ce tryptique, la méthode sarkozy répond par le sécuritaire (lois Sarkozy sur la sécurité), l'inégalitaire (précarité des jeunes, baisse des impôts significatives pour les plus riches, non respect de la loi en matière de construction de logements sociaux), et une conception fratricide (rupture avec l'idée de solidarité nationale avant la décomposition des services publics, stigmatisation de certaines populations et de certaines villes en difficulté...)
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